Evil Dead Trap 2
Réalisateur : HASHIMOTO Izou
Japon 2002
Casting :
SANO Shiro
NAKAJIMA Shoko
KONDOH Rie
IKENAMI Shino
Synopsis :
Aki, Une jeune femme projectionniste obèse est hantée par les apparitions d'un jeune garçon. elle a pour amie Eimi, une journaliste qui enquête sur une série de meutres sur des jeunes femmes. Lorsque Eimi présente son petit ami à Aki, une relation ambiguë se noue entre les trois personnages. (source rickjacket.over-blog.com)
Verdict :
Hashimoto Izou se démarque dans la première partie de son film de son prédecesseur. Au traitement plus orienté slasher du 1er opus le réalisateur préfère une approche plus "cronenbergrienne". Je m'explique. En effet, plutôt que de nous offrir un traitement d'horreur classique, HASHIMOTO prend le temps de nous présenter les trois protaganistes du film, de nous faire une radiographie de leurs psyché, de la relation ambiguë et torturée qu'il les unis . Ainsi, personnage solitaire et complexé par son apparence, Aki souffre d'hallucinations ou elle voit un jeune enfant. Elle assassine des femmes et se déguise en femme fatale la nuit pour attirer les hommes. les séquences avec ce personnage sont les plus réussies, que ce soit les Scènes érotiques, troublantes et dérangeantes ou les scènes de meurtre, elles nous montre une Aki profondément seule et frustrée par son apparence physique et incapable d'aller vers l'autre.
Eimi est sont exacte opposée. c'est une ancienne gloire reconvertie dans le journalisme de fait divers. Affichant clairement sa beauté, on la sent sûre d'elle et contrairement à Aki, Eimi s'assume parfaitement, que ce soit dans sa sexualité (superbe scène ou Eimi se sent excitée par la vue d'un cadavre et se précipite chez son amant pour assouvir ses besoins) ou dans son narcissisme affichée (la scène d'anniversaire). C'est aussi un être pervers et manipulateur.
Kurakashi, le personnage malheureusement le moins fouillé du film, nous est présenté comme un être cynique manipulateur et violent.
La symbolique de l'enfant que voit Aki, qui est au coté d' Eimi et qui hante Kurakashi est aussi révélateur de l'approche freudienne et intellectuelle voulu par le réalisateur.
Dommage qu' Hashimoto n' approfondisse davantage cette partie là, d'autant que le rythme froid et lent, la qualité des images, la perversité de certaines séquences et la distance qu'il met avec ses personnages, son absence de parti pris, nous donne une œuvre profondément dérangeante, sorte de crash nippon érotique et furieusement déviant dans la façon de montre le rapport aux autres.
Il rejoint la trame imposé par le premier, en cassant son rythme et en plongeant ses personnages dans un final fantastique au gore outrancier, visuellement réussi et assez fun, mais totalement inutile par rapport aux intentions de départ. Bref, c'est malgré tout un bon film, original et dont les images impriment durablement la rétine.
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