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Les Maîtres de l'Epée Aka Trilogy of Swordsmanship











"Perpétuons l'héritage des ancêtres"

réalisateurs : CHENG Kang et CHANG Cheh
interprète    CHIN Han  
LO Lieh   
David CHIANG  
TI Lung
Lily HO  
YUEH Hua  
WONG Chung  
Hong-kong 1972
Édité en France par Wild Side Vidéo. (proposé à - 10 euros dans les bonnes boucheries)

Genre : Wu-xia pan (old-school)
film à sketch cèlebrant les actes héroiques. Il s'agit d'une production :

shaw brothers

Production typique de ce que faisait le studio en terme de qualité de décors, d'acteurs, bref du cinoche d'exploitation comme en produisait en masse le studio.

Segment 1
l'arc de fer
Réalisateurs : Cheng Kang et Cheng Cheh

Cheng Cheh et son co-réalisateur  s'inspirent très librement du mythe d'Ulysse et Pénèlope, mais là ou l'arc est un moyen de préserver la vertu  et les intérêts de Pénélope et de son royaume, Il est ici un outil qui permet à l'héroïne de jauger ces prétendants.  Dans cette petite histoire moderne (pour l'époque), ce sont les femmes qui tiennent en mains leurs destinées, elles s'y montrent aussi (voire même plus) fortes que les hommes ,
Les chorégraphies sont très réussies (notamment celle entre l'héroïne et son prétendant que l'on peut voir comme une danse de séduction entre  la belle et l'homme qu'elle a choisi) et variées. Les acteurs sont très correctes même si ils ont une tendance au sur-jeu, les décors et costumes de qualités, et le film, assez court,  est très rythmé.
Bref, les deux comparses nous livrent un petit wu-xia pan très  sympathique.





Segment 2
La tigresse au rouge à lèvres Réalisateurs : Cheng Kang et Cheng Cheh



Phrase tirée du segment qui résume parfaitement l'histoire : la beauté est un rude obstacle pour le brave..

Moins d'action dans ce moyen métrage, celui étant davantage une comédie féministe plutôt audacieuse pour l'époque et pour Hong Kong ou des courtisanes tiennent tête aux hommes . Assez curieux quand on connait la filmographie de Cheng Cheh, en grande majorité  des Wu xia  et des Kung Fu movies,  en général plutot violents ou l'amitié virile y est célébrée et le rôle de la femme minoré. Cheng Cheh et son co-réalisateur  nous proposent comme héroïne  une courtisane, SHI ZHONG YU, qui défie l'autorité pour sauver son amant, met en avant l'hypocrisie de la supposée vertueuse court, et s'en va, armée de sa séduction et  de ses collègues courtisanes, chassé un brigand redoutable, pour inciter le  dignitaire à la traiter sur un pied d'égalité. En somme un véritable brûlot féministe.
Film extrêmement réussi à la fois drôle, très enlevé et rythmée  et qui doit énormément à son actrice principale. Je dois avouer que je suis totalement tombé sous son charme. Et en plus le final nous réserve un fin très émouvante. Bref  Un vrai régal.



Là, je suis juste amoureux



Segment 3 :
 Le rivage de l'eau blanche
Réalisateurs :  Cheng Cheh

ici, la source des images et des affiches (plus haut) qui suivent un grand merci à eux  :







Segment plus classique et plus représentatif de l'œuvre de Chang CHEH  : amitié virile, sens du sacrifice et de l'honneur le tout  généreusement servis par des scènes d'actions épiques, violentes et survoltées ( le final est proprement dantesque). Deux des acteurs fétiches de Chang Cheh, le génial et charismatique Ti lung et le félin et gracile David Chiang,  y campent des personnages-fonctions caricaturaux qu'ils ont déjà maintes fois interprétés dans les films du réalisateur. Du très classique en somme, pas du tout désagréable, mais la durée courte du métrage, l'absence de scénario (aussi fin qu'un string de Britney Spears)  et d'enjeux narratifs empêchent qu'on y adhère pleinement. Bref, l'histoire la plus faiblarde du film, mais qui donne au moins l'idée de ce qu'est le cinéma de Chang CHEH.

FULL METAL YAKUSA


Réalisateur : Takashi Miike
Japon 1997
Genre : RoboCopYakuza
Acteurs :
Takeshi Caesar
Yasushi Kitamura
Ruichi Minato
Shoko Nakahara
Ren Osugi
Edité en zone 1 chez Arts Magic DVD (aux alentours d'une vingtaine d'euros sur la toile)


Synopsis :
Kensuke est un apprenti yakusa tout en bas de l’échelle hiérarchique. Très peu efficace sur le terrain, il ne génère que le mépris de ses partenaires. Néanmoins touché par sa dévotion, son boss Tosa le prend sous son aile. Alors que Kensuke escorte ce dernier à un rendez-vous d’affaire, un clan rival crible de balles les deux hommes. C’est la fin de Kensuke ? Non, le pauvre bougre se réveille sur la table d’opération d’un savant fou. Ce dernier l’a transformé en robot fonctionnant grâce aux organes internes de son chef. Avec la force de son boss dans sa carcasse métallique et ses pouvoirs «bioniques», Kensuke va réclamer vengeance.(source : devildead)







Avis :
Ce direct-to-vidéo constitue une très bonne surprise. A la fois Film de yakuza et film fantastique, Miike en nous racontant l'histoire d'un Yakuza looser et pathétique transformé en cyborg invincible va plus loin qu' un simple produit bis comme on pouvait légitiment s'y attendre. Si les effets spéciaux sont cheap et le look du héros assez foireux, les scènes d'actions sont des plus décentes.
La caractérisation du personnage principal est bien pensée, certains personnages secondaires délirants (notamment le savant),
Il truffe son film de touches d'humour bienvenues, de  moments poétiques et introspectifs (scène sur la plage notamment), de provocations gratuites jouissives (le viol post-mortem de la petite amie du boss  Tosa par exemple) et de séquences gores des plus réussies. De plus, contrairement à beaucoup de films de miike réalisés durant la même période,  FULL METAL YAKUSA ne recèle pas de longueurs ou de moments creux ( comme par exemple dans Ichi The Killer ou les Dead or Alive).  Bref un bon petit film bien sympa.

FIRE OF CONSCIENCE


Réalisateur : Dante Lam Chiu Yin
HK 2010
Genre : Polar dépressif
Casting :     
Leon Lai
Richie Ren
Liu Kai Chi
Wang Bao
Michelle Yip
Vivian Hsu

Synopsis :
Suite à la mort de sa femme, Manfred Wong (Leon Lai) est en pleine phase de dépression. Son laisser aller se ressent sur son travail de policier et finit par attirer l’attention des affaires internes. Il se retrouve à travailler avec l’ambitieux Kee (Richie Ren) sur une dangereuse affaire de trafic d’armes. (source : Hong kong cinemagic)

Avis :
Polar au ton sombre et désenchanté qui flirte allégrement avec le mélo, Dante Lam n'hésite pas à jouer sur une surenchère d'idées plus ou moins réussies et n'a pas peur du too much comme à la belle époque des 90's.
la photo fait penser à du Michael Mann ou du Tony Scott des bons jours. Malheureusement, le montage parfois brouillon et une  caméra épileptique  rend  les scènes d'actions pas toujours lisibles.
Un Polar correct sans plus.

DRAGON LOADED 2003


Réalisateur : Vincent KOK
Hong-Kong 2003
Casting :
Ronald CHENG
Stephy TANG   
Sam LEE Chan-Sam

Synopsis :

Trois fils à papa plus glandeurs que glandeurs se voient sommés de devenir de bons flics, sous peine de perdre leur héritage. Ils partent donc à l'école de formation de la police Hong Kongaise. (source : cinémasie)








Avis :
PS :  Cette avis est un cri d'amour qui  ne tient absolument pas compte des défauts assez nombreux du film (réalisation moyenne, scénario timbre-poste, fin du métrage assez faiblarde et surtout typique des comédies US).
Je kiffe totalement cette comédie HK très rythmée , une de mes préférées avec la brassière. j'adore l'abattage des  trois acteurs  principaux (surtout la performance complétement déglinguée de Ronald CHENG), leurs jeux  outranciers et hystériques, l'humour potache et non-sensique, typique des comédies hong-kongaises, qui fait passer n'importe quelle comédie de Michael Youn pour des films cérébraux, les parodies à deux balles et la bonne humeur constante du film.
En clair, tous les Adam Sandler, les Will Ferrel et autres Ben Stiller peuvent aller faire de  la figuration chez Lelouch , Ronald Cheng est dans la place !!!

Bref, ce film, que j'ai vu de nombreuses fois, est un peu mon remède anti-morosité.

TRUE LEGEND



réalisateur : YUEN Woo-Ping
Chine 2010
Casting : CHIU Man-Cheuk   
GUO Xiaodong  
Andy ON Chi-Kit
ZHOU Xun
Jay CHOU
Gordon LIU   
Michelle YEOH   
David CARRADINE  

Synopsis :

Toute sa vie durant, Su Can a cherché à atteindre les sommets des arts martiaux. Il chérit deux choses plus que tout au monde : le rêve de créer une forme d’art martial unique qui se transmettrait de génération en génération, ainsi que sa femme bien aimée. Su mène une vie de famille heureuse et sa femme est la lumière de sa vie. Mais suite à un coup du sort et à son entêtement, la vie idyllique de Su est bouleversée. (source : allo ciné)












AVIS :
le film se concentre sur la genèse de  beggar so (Su Qi-Er), personnage célèbre  de la culture populaire chinoise (immortalisé entre autres par stephen chow dans king of beggars) adepte de la boxe de l'homme ivre, l'histoire est traitée sur un mode fantastique avec un  bad guy au look  très intéressant  et extrêmement charismatique.
Woo-ping Yuen emploi un  ton mélodramatique aux ficelles un peu grosses, mais le rythme insufflé au film, des caméos sympathiques (Gordon liu, Michelle Yeoh) et  les scènes de combats très variées, souvent inspirées et techniquement impeccables (je déplore quand même la surabondance d'effets visuels dans les scènes d'actions qui noient un peu les chorégraphies),  en font un blockbuster plutôt agréable .Beaucoup d'effets spéciaux sont également au rendez-vous dans ce métrage mais ceux-ci sont plus ou moins réussis.
Curieusement Woo-ping Yuen fragmente son film en deux parties distinctes assez inégales,la première mettant l'accent sur le destin tragique du héros  et de sa famille est plutot sympathique, la deuxième partie sorte de Bloodsport, ou notre héros affronte de méchants occidentaux  est nettement plus ridicule et fait sombrer le film dans le merveilleux  pays de nanarland.
Voir  Su qui-Er aux prises avec de vils catcheurs, dirigé par  un monsieur (dé)loyal incarné par un David Carradine pas vraiment inspiré et  plutôt pathétique dans l'un des ses derniers rôles, est quand même un grand moment de cinéma déviant pour les amateurs de nimportnawak comme moi.

Bref un film à voir malgré ses défauts.
PS : le film est sorti en  Chine en version 3D.

L'enfant au violon



réalisateur: CHEN Kaige
CHine 2002
Acteurs :
TANG Yun  
LIU Peiqui
CHEN Hong
WANG Zhiwen
CHEN Kaige
Genre : drame

Synopsis :     
A 13 ans, le jeune violoniste Xiao Chun est déjà considéré comme un virtuose, pour la plus grande fierté de son père, Liu Cheng, qui décide de l'emmener à Beijing tenter sa chance dans des concours. Pour le garçon, la capitale est fascinante, mais pas autant que la belle Lili, une jeune femme entretenue à côté de chez qui il s'installe avec son père. Pour payer les leçons de son fils, Liu Cheng accumule les petits boulots et sacrifie toutes ses économies. Deux professeurs vont prendre en charge Xiao Chun : M. Jiang, qui lui apprend à jouer en exprimant ses émotions, et M. Yu, qui souhaite le mener à une carrière internationale...  (source : Allociné)

AVIS  :

histoire très classique d'un garçon surdoué poussé par son père. CHEN Kaige, le réalisateur, traite avec sensibilité,  pudeur et  légèreté  son histoire. Il  parvient, à part en fin de métrage, à éviter le pathos et la mièvrerie.
Petite critique sociale et anti-capitaliste à travers les déboires amoureux de la belle Lili et et la présentation des deux professeurs de musique aux méthodes opposées. L'un vit chichement entouré de ses chats et s'applique à vouloir apprendre que la musique vient du coeur et tente d'expliquer au père qu'un enfant issu d'une classe modeste aussi surdoué soit-il, a peu de chance d'arriver au sommet. L'autre, Monsieur Yu, professeur reconnu, entraine son élève dans un esprit de compétition...
Chen Kaige nous propose des personnages certes caricaturaux mais profondément attachants.Il nous offre surtout un très belle histoire d'amour entre un père (l'acteur  qui joue le père est épatant)  et son fils.
En clair, pas un chef d'œuvre mai un très joli film qui se laisse gentiment regarder.

wheat

 

Réalisateur: Ping He
CHINE 2009
Acteurs :
Bing bing Fan,
Jue Huang,
Jiayi Du,
Genre : drame historique

Synopsis :

En 206 avant J.C., la guerre entre le pays des Qin et le pays des Zhao touche à sa fin avec l’écrasante victoire des Qin. Malgré la victoire de leur royaume, Xia (Huang Jue) et Zhe (Du Jia Yi) décident de déserter pour rentrer chez eux à temps pour la moisson. Pendant leur fuite, ils sont repérés par un groupe de soldats Qin et sautent d’une falaise dans la rivière en contrebas. Ils sont réveillés par les femmes du village Zhao de Lu Yi, qui attendent que les hommes du village rentrent de la guerre. Les deux hommes vont alors prétendre être des soldats Zhao pour sauver leur peau. (source :  woodsb.net)




Avis :

 Le film est chapitré en cinq parties distinctes l'or, le bois,  l'eau, le  feu et la  terre qui correspondent  aux cinq éléments du système symbolique chinois (info : icilachine.com) chaque partie relate un évènement et assure la progression du récit. Une petite originalité en terme narratif donc.
Visuellement le film est superbe, le réalisateur assure un traitement réaliste à son film mais nous donnent à voir des séquences   plastiquement abouties (notamment certaines scénes avec Bing Bing Fang).
De plus,  l'intention de Ping HE de  dénoncer l'absurdité de la guerre est plutôt louable et son propos plutôt bien amené.
Malheureusement, le film a un rythme (très très) lent, il est plutôt bavard,  assez avare en action et accuse pas mal de longueurs. De plus  l'auteur accumule les flasback inutiles et les scènes redondantes (notamment dans le premier tiers du film).

En clair, malgré l'intérêt de l'histoire je me suis fait un peu chié durant la vision du métrage. 


Nihon jokyo-den: kyokaku geisha // Samourai Geisha

Réalisateur : Kosaku Yamashita
Japon 1969
Casting : 
Sumiko Fuji,
Ken Takakura
Tomisaburo Wakayama
Genre : drame-action
Synopsis : 
Geisha, Shinji,  rejette les avances  d'un puissant exploitant de charbon Kaneko, tandis qu'elle tombe amoureuse de Shimada, petit propriétaire d 'une mine locale.
De plus Kaneko a des vues sur la mine de Shimada....










Avis : 
J'ai beaucoup aimé  Samourai Geisha (titre anglais pas terrible par contre). Malgré son aspect désuet et son histoire simpliste, le film se révèle être un divertissement extrêmement efficace, essentiellement grâce au portrait de Shinji. Féministe avant l'heure, malgré son statut de geisha, Shinji est une femme libre au tempérament trempé  qui n'en fait qu'a sa tête. Incarnée par la gracieuse  Sumiko Fuji, celle-ci porte littéralement le film sur ses épaules.
Le fond social est également très intéressant malgré son aspect manichéen.
Un très joli film.